Balade au lac de Roue
Par une belle matinée d'automne,
Viviane et moi quittons Château-Queyras.
La montée est rude pour une première balade.
Le soleil se joue de nous à travers les arbres.
Après quelques suées,
le lac de Roue se dévoile enfin !
Nous nous croyons dans un autre monde,
le Canada peut-être ?
Tout autour de nous,
n'est que jeux d'ombres et de lumières.
Un pâle soleil dessine les silhouettes des mélèzes dorés,
sur un tapis d'aiguilles.
Le rouge des ajoncs tranche sur le bleu du lac
pour le bonheur de nos yeux.
Quelques vaches paissent sous les frondaisons.
Non loin, de paisibles dormeurs préfèrent
les rayons de Râ
en cet après-midi frisquet.
Les arbres se reflètent dans l'eau
et nous proposent de chatoyantes symétries !
N'étaient la fraîcheur de l'air et la température de l'eau,
nous plongerions pour caresser ces feuillages lacustres.
Le gazouillis d'un ruisseau
et le scintillement de son eau claire
nous attirent.
Nous quittons sa musique
pour le spectacle réjouissant
des montagnes queyrassines.
Après une bonne heure de contemplation,
nous prenons le chemin du retour.
Le silence dégusté,
nous contournons le lac,
et cotoyons des gratte-culs
qui nous tendent leurs fruits.
Il fait de plus en plus frais.
Nous ne savons combien de temps
nous mettrons pour rejoindre Château-Queyras
en passant par Souliers.
En descendant, nous apercevons au loin
les crêtes qui dominent le lac de Souliers.
Quelques granges aux toits de bardaux
nous accueillent à proximité du village.
Le soleil se fait de plus en plus pâle.
La Font Sancte se détache à l'horizon,
nous pressons le pas.
Nous quittons ce petit paradis
après un dernier regard,
et retrouvons Château-Queyras.